La maison du bonheur (4)
Son père était un solitaire et un taiseux. Il fut le dernier à visiter la demeure. Il n'avait pas l'intention de quitter la maison qu'il aimait mais devant l'enthousiasme de son épouse et sa fille, il désira faire bonne figure et accepta de la visiter.
Marie s'empara de son trousseau de clef et commença la visite avec les parents. Quel soulagement pour elle, la gamine était absente. Il fallait arriver à se projeter , mais l'endroit isolé des autres habitations lui plaisait. Il aimait sa tranquillité .Il ne recevait d'ailleurs jamais personne, ni famille, ni amis.
Les parcelles de terre avaient du potentiel même si elles étaient moins importantes que chez lui. Elles étaient abandonnées et en piteux états, remplies d'escarbilles* que l'ancienne propriétaire avait éparpillé à la surface des terres.
Devenir propriétaire à cinquante-deux ans, c'était un rêve inimaginable pour l'ouvrier qu'il était... Le soir-même, il annonça à sa fille la grande nouvelle ! La fillette du 182 A allait devenir celle du 21. La gamine était très heureuse de cette décision. Elle ignorait encore que cette petite maison serait son refuge préféré,celui qui apaise, panse les blessures de la vie. Un endroit rempli de doux souvenirs et de petits bonheurs qu'elle n'oubliera jamais.
Hommage à son père qui aimait cette chanson tout particulièrement, sans doute parce qu'elle lui ressemblait tellement. Il est vrai qu'à quinze ans, la fillette devenue adolescente, n'avait pas le cœur assez grand pour y mettre toutes ces choses-là.
Il est parti trop tôt, et c'est dans son dernier souffle qu'il avoua à son épouse ô combien il aimait sa fille. Dommage.qu'il ne lui ai jamais dit en personne...
* escarbille : Fragment de charbon incomplètement brûlé qui se mêle aux cendres. Elles sortaient de la cheminée de la locomotive.
Quel bel hommage, tout en émotions! "Toutes ces choses-là" sont souvent tellement dures et la vie parfois si cruelle, que peu de coeurs sont assez grands. Merci Taraxacum pour ces tendres souvenirs que tu partages avec nous dans ton antre.
RépondreSupprimerUn grand merci Akène pour ton message qui me touche énormément ! Passe une belle journée !
SupprimerBonjour . Bienvenue pari les amies / amis des chats . Merci de votre visite sur le blog de mon chat d'Amour .
RépondreSupprimerBienvenue à vous dans mon antre ! Les bienfaitrices/bienfaiteurs comme vous ont toute mon admiration...
SupprimerC'est vrai que les pères ne savent pas dire....... j'ai du attendre 63 ans pour qu'enfin Papa me dise combien il m'avait aimé . lui avait attendu d'être prêt pour le grand départ.....ce fut le jour pù il me fit son testament verbal ...
RépondreSupprimerC'est dommage...On devrait toujours dire avant l'importance que les gens prennent tant qu'il est encore temps. Souvent la pudeur est un frein, surtout chez un homme. Passez une bonne journée !
SupprimerNous avons eu la même idée, j adore cette chanson, les pères sont souvent plus taiseux, ils montrent moins leurs sentiments. Bises. Celine
RépondreSupprimerBonjour Céline ! Les grands esprits se rencontrent :) Tu as raison au sujet de la retenue des pères...Passe une bonne fin de journée !
RépondreSupprimerA bientôt !
C'est par un curieux clic sur ta signature chez Françoise que je découvre ton blog . Je le trouve riche et varié. J'aurais bien aimer pouvoir m'abonner à ta NL. m8ais n'en trouve pas le lien. Je reviendrai.
RépondreSupprimerBonjour Chinou et bienvenue dans mon antre ! Ce qui fait officie de NL est placé juste en dessous de mon profil à gauche de ton écran , c'est comme chez Françoise (follow. it )
SupprimerC'est drôle, je suis passée chez toi ce matin , découvrir tes jolies aquarelles :)
Bonne journée Chinou !
Aujourd'hui parution des participations à mon defi, merci d avoir participé avec un theme pas facile. Bises. Celine
RépondreSupprimerBonjour. Joli récit émouvant, avec ces souvenirs de ton père dans cette maison du bonheur. Le mien aussi était u taiseux. Bonne journée
RépondreSupprimerMerci beaucoup Brigitte pour ton commentaire.
SupprimerA bientôt !